vendredi 11 décembre 2015

Celle qui n'y connait rien en neurosciences

Voici une émission très intéressante à écouter sur France Inter (à partir de la 17ème minute) :
 
Les neurosciences, j'y connais rien et puis ça me va bien. Laissons les spécialistes nous en parler en vulgarisant un maximum pour ne pas être trop à la masse.
 
L'éducation des enfants est un sujet vraiment passionnant et sans fin. Mais aussi un des plus complexes... Voici ce que j'ai retenu de cette émission. Bon, je l'ai écoutée en bossant en même temps sur mes fichiers Excel au boulot, donc je te conseille vivement de l'écouter en entier !
 
 
 
Les principes de base rappelés :
- Ne pas crier
- Ne pas donner d'ordres
- Ne pas punir (genre mettre au coin)
- Ne pas donner de fessées (est-ce encore utile de le rappeler ?)
 
Pourquoi ne pas faire tout ça :
Les neurosciences permettent de prouver scientifiquement ce que bon nombre de personnes affirment depuis longtemps. C'est donc plutôt rassurant.
Le cerveau de l'enfant est en construction et il ne sait pas contrôler ses impulsions (en tout cas, pas avant 5-6 ans). Quand un enfant a des impulsions, il apprend au fur et à mesure à les réguler. Lorsqu'on punit un enfant à ce moment là, il n'apprend pas à gérer ses impulsions et son cerveau se développe moins bien (la partie du cerveau qui contrôle les émotions en tout cas).
La punition n'aide pas l'enfant. Elle ne sert qu'à donner une sensation de contrôle aux parents.
Les neurosciences prouvent qu'en criant ou en punissant son enfant, on entraîne un mauvais développement de son cerveau.
 
Comment faire ?
En voilà une bonne question. Il n'y a malheureusement pas de réponse miracle... Mais il existe néanmoins quelques clés pour nous aider, nous, les parents perdus (et fatigués).
Il faut apprendre à revoir ses mauvaises habitudes et s'y tenir. Car tester quelque chose de nouveau une fois, constater que ça ne fonctionne pas et arrêter aussitôt, ça ne sert à rien. C'est mieux de se donner le temps de tester des nouvelles méthodes sur la durée sans se décourager.
 
Ne pas donner d'ordres :
A la place, il est conseillé de ne dire qu'un seul mot. Dire "chaussures" calmement est plus efficace que de dire "mets tes chaussures" en criant.
Autre possibilité, changer la tournure de la phrase en disant "on va mettre les chaussures". Quand on donne un ordre, même en disant "s'il te plaît", ça empêche le fonctionnement de je ne sais plus quelle partie du cerveau.
 
Accorder 30 minutes de jeu par jour :
Les spécialistes conseillent de jouer 30 minutes par jour avec ses enfants, quelque soit leur âge. Evidemment, les jeux changent au fil des âges. Si tu joues à la Barbie avec un garçon de 15 ans, ça va pas le faire. Mais c'est important, jusqu'à 18 ans, d'accorder 30 minutes pleines de son temps à son enfant. Je t'ai vu le parent, pose ton smartphone !!!!!
Ca n'est pas toujours simple de s'organiser, mais franchement 30 minutes, c'est loin d'être infaisable. Si tu n'y arrives vraiment pas, bah t'as qu'à partir plus tôt du boulot hein !! Et puis, c'est 30 minutes avec les parents, pas la nounou ou la mamie !
 
Câliner :
Pour calmer un enfant en pleine crise ou qui fait n'importe quoi. Le prendre dans ses bras au moins 20 secondes. Ce n'est pas un câlin pour "récompenser", c'est un câlin pour apaiser, accompagner et soutenir. Pendant ce moment, parler à l'enfant, lui expliquer avec calme et bienveillance ce qui ne va pas.
Le but n'est pas de le compresser dans les bras, genre prise de catch... S'il ne veut pas, il faut pas le forcer. Ou essayer autrement, le câliner en le laissant debout, assis... Je sais pas moi, sois inventif !
 
Être empathique :
L'empathie, c'est une notion désignant la compréhension des sentiments et des émotions d'un autre individu (ou de soi-même). L'empathie aide au bon développement du cerveau de l'enfant.
Il est difficile de donner de l'empathie si on en n'a pas reçu soi-même enfant. Dans ce cas, on peut déjà essayer de pratique l'auto-empathie en étant bienveillant avec soi-même, en accueillant ses propres émotions pour s'apaiser.
 
En résumé, pour aider au bon développement du cerveau de son enfant, il faut le câliner, le soutenir, l'encourager, le rassurer, le sécuriser... Cela permet de faire maturer les circuits cérébraux pour développer les neurones et faire sécréter l'ocytocine (appelée vulgairement "hormone du bonheur").
 
 
Pour finir, quelques lectures bien utiles :
J'ai tout essayé d'Isabelle Filliozat et Armelle Dubois
Tout se joue avant 6 ans de Fitzhugh Dodson
Il y en a évidemment bien d'autres. Ce genre de livre est à garder en livre de chevet et à revoir régulièrement, sinon on oublie et le naturel revient malheureusement trop vite...
 

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